L’hypocrisie de ceux qui dénoncent « l’esclavage en islam »

Il faut commencer par rappeler un fait simple : le Coran a été révélé dans un monde où l’esclavage était une norme universelle. À cette époque, l’esclavage existait dans toutes les civilisations – grecque, romaine, perse, africaine ou européenne. Les esclaves étaient battus, mutilés, vendus comme du bétail, sans aucun droit ni considération humaine.

L’islam, lui, n’a pas instauré l’esclavage : il est venu l’encadrer, le restreindre. Le Coran et la Sunna ont imposé des droits aux esclaves, interdit la maltraitance, ordonné la libération comme expiation de fautes, encouragé l’affranchissement volontaire. L’islam a transformé le statut d’esclave en un lien d’humanité. Et avec le temps, cette transformation a conduit naturellement à la disparition de l’esclavage dans les sociétés musulmanes.

En islam, certaines lois s’appliquent selon des circonstances. Quand la situation change, leur application peut aussi être délaissée – c’est le principe même de la sagesse juridique.

L’indécence morale des donneurs de leçons

Ce qui est le plus ironique, c’est de voir des gens – souvent incapables de traiter dignement leurs propres proches – s’indigner à propos de textes vieux de quatorze siècles. Des gens qui n’ont jamais ouvert le Coran, qui ignorent tout de l’histoire, mais se découvrent soudain une vocation d’humanistes… à condition que la cible soit l’islam.

Leur indignation n’est pas humanitaire. Elle est politique et profondément sélective. Ils ne parlent jamais des enfants esclaves dans les mines de cobalt au Congo, qui extraient le matériau nécessaire à la fabrication des batteries de leurs téléphones. Ils ne s’indignent pas non plus des ouvrières enfermées dans des ateliers en Asie, payées une misère pour coudre leurs vêtements.

Ceux qui dénoncent « l’esclavage islamique » tweetent leur indignation sur des appareils produits par l’esclavage contemporain. Ils s’habillent de marques dont la production dépend d’un système d’exploitation humaine à grande échelle. Et ils osent se poser en donneurs de leçons, au nom d’une morale qu’ils ne respectent pas eux-mêmes. Ce n’est pas la défense des libertés qui les anime, mais la haine de l’islam.